Avant le semis

Choix du terrain 

L’idéal : une bonne terre de jardin, de préférence indemne d’adventices.

Le possible : dans toutes les zones cultivables.

A éviter : les zones ayant subi de forts bouleversements entre sol et sous-sol (terrassement), souvent trop riches en herbes indésirables.

Préparation du sol 

Le sol doit être préparé et nettoyé avec soin, avec un matériel adapté, comme pour l’implantation d’un gazon.

Pour un massif, commencer par un bon bêchage en profondeur, suivi d’une préparation fine au crochet et au râteau.

L’apport d’engrais ou d’un amendement organique est un plus mais n’est pas indispensable à la réussite du mélange de fleurs, pourvu que celui-ci soit bien adapté au terrain. Au contraire, un sol trop riche favorise le développement du feuillage au détriment des fleurs et peut provoquer la verse.

Pour éviter le désherbage, quasi impossible à réaliser dans un mélange de fleurs, nous conseillons vivement la pratique du faux-semis.

Faux semis 

Il est indispensable d’effectuer deux à trois « faux-semis » pour nettoyer le terrain sans utiliser de produits chimiques : après la préparation du sol, laissez lever les graines d’adventices (en arrosant au besoin pour accélérer la germination), puis détruisez-les par un travail superficiel du sol (uniquement quelques centimètres en surface, pour ne pas remonter de nouvelles graines).

Le faux-semis consiste à détruire mécaniquement les adventices par un travail superficiel du sol. Il s’effectue entre la préparation du sol et le semis proprement dit.

Une fois le terrain à nouveau préparé, il est important de semer aussitôt le mélange de fleurs.

Le semis

Époque de semis

Pour les mélanges annuels :

Au printemps, de mars à juin, avec une préférence pour un sol réchauffé (mi-avril en région sud ; mi-mai en région Nord).

Pour les mélanges pluriannuels :

De mars à octobre, éviter les périodes trop chaudes ou trop sèches. Favoriser les semis d’automne en terrain séchant.

Densité de semis 

De 1 à 5 grammes au m², en fonction des conditions de semis. La qualité du sol, sa préparation, la possibilité d’arroser ou non, sont des éléments qui influent sur la densité de semis. Par exemple, en rocaille ou en terrain non arrosé, la densité devra être supérieure (3 à 5 g/m²). A l’inverse, si la période de semis est optimale, la densité pourra être diminuée (1 à 2 g/m²), afin de favoriser la diversité des espèces.

Dans tous les cas, dépasser 5 g/m² serait du gâchis !

Une densité trop importante accroît la concurrence entre les plantes et diminue le nombre d’espèces, notamment les espèces tardives qui fleurissent en arrière-saison et assurent la prolongation du mélange de fleurs.

Méthode de semis

Pour une bonne répartition des semences, nous conseillons d’associer aux graines une matière neutre telle que la cosse de sarrasin, la vermiculite, du terreau fin et sec, du sable, ou même de la farine… Au moment du semis, il est nécessaire de verser les graines et la matière neutre dans un récipient puis de les remuer afin d’obtenir un mélange homogène. Brassez régulièrement le mélange du début à la fin de l’opération de semis.

Les mélanges de fleurs se sèment « à la volée », comme un gazon. Pour de très grandes surfaces, un semoir mécanique peut aussi être utilisé. Démarrez par l’extérieur de la parcelle, puis l’intérieur, en effectuant deux passages croisés pour une répartition optimale des graines. Attention au vent ! Privilégiez un semis par temps calme, si ce n’est pas possible, envoyez toujours les graines dans la direction du vent.

Après le semis

Au printemps, un léger griffage en surface à l’aide d’un râteau sera suffisant, suivi d’un arrosage régulier pendant toute la période de levée (de 10 jours à 3 semaines après la semis).

A l’automne, effectuer un semis de surface sans recouvrir les graines.

L’entretien 

Arrosage

Après le semis, l’arrosage est absolument nécessaire pendant les premières semaines pour favoriser la germination et la croissance des plantes.

Selon la nature du sol et des conditions climatiques, des arrosages peuvent être utiles pendant l’été pour prolonger sensiblement la floraison.

Désherbage

Suivant les résultats obtenus après les faux-semis (voir plus haut), il est bon d’intervenir ponctuellement pour arracher les herbes indésirables dès leur levée, votre mélange de fleurs n’en sera que plus épanoui. Amarante, Chénopode, Digitaire, Morelle noire, Sétaire… sont autant d’adventices envahissantes qui se développent rapidement dès mai-juin. Laisser les mauvaises herbes la première année revient à compromettre la prairie fleurie. Une fois le développement de la prairie plus avancé, la germination des adventices est limitée car le terrain est occupé !

Vous n’avez pas suivi tous nos conseils et votre semis est dominé par les mauvaises herbes ?

N’hésitez pas à repréparer le sol et à ressemer car il sera difficile de se débarrasser de toutes ces adventices. Un semis tardif (juin) peut donner de bons résultats et assurer une belle floraison en août-septembre.

Pendant la floraison

En cours de saison, il peut être utile de couper des fleurs dominantes ou des fleurs fanées (en particulier sur les mélanges de fleurs vivaces).

Dans le cas d’un mélange pluriannuel semé à l’automne précédent ou arrivé dans sa deuxième année, une fauche intermédiaireest conseillée en juillet pour favoriser la remontée de floraison en septembre.

Comparaison du résultat d’un mélange pluriannuel en 2ème année avec ou sans fauchage estival.

En fin de saison, le fauchage

Mélanges annuels : nettoyer le terrain (arracher ou broyer) et préparer le terrain pour l’année suivante, suivant les explications ci-dessus.

Mélanges pluriannuels : faucher ou gyrobroyer à 15-20 cm de hauteur pour permettre un ressemis naturel et la repousse des vivaces. Le broyage rotatif sur tracteur permet de broyer les tiges et favorise la destruction sur place des résidus. Une tondeuse dont la lame est remontée au maximum peut convenir sur de petites surfaces. Il est également possible d’utiliser une cisaille à main en procédant « par étages » pour fragmenter les déchets de coupe.